Un grand homme a dit un jour “The future belongs to people who see possibilities before they become obvious”. Theodore Levitt ou Jack Bauer je ne sais plus mais je mettrais un petit billet sur Jack, roi de la résolution du casse-tête en environnement tendu.
Plus que les muscles et les guns, Jack incarne ce génie, ce 5e sens, la faculté de se retrouver dans des scénarios insolubles ; c’est ce cocktail qui nous donne envie de goûter, nous aussi, à notre journée en enfer. Alors, toi qui t’apprêtes à frissonner par procuration devant la prochaine saison de « 24 H chrono », pourquoi ne pas vivre l’aventure par toi-même?
Tu connais toute les répliques de John McCane ? Tu adores quand ton bosse te demande de réaliser ton travail dans une deadline impossible? Tu sais résoudre un sudoku niveau expert en moins de 5 minutes ?
L’escape game. La promesse : 1 heure dans une pièce pour comprendre comment s’en échapper
Aguiché par l’authenticité de l’expérience et ayant envie de faire chauffer notre matière grise, Hurluberlu est parti avec une équipe de choc expérimenter ce nouveau concept d’escape game.
19h30 : Je quitte le bureau sous couverture, alors que tout le monde part dîner ou prendre un verre. Je suis sur le point d’être enfermée 1 heure dans un lieu inconnu et d’essayer d’en sortir : EXCITING.
19h32 : En rentrant dans le métro, je me dis que je vais plus ou moins réitérer l’expérience de ce matin en cherchant mes clefs après le petit déj’ ; je me souhaite plus de sensations et moins de jurons pour l’aventure de ce soir.
19h45 : J’envoie un message à mon crew pour vérifier que tout le monde est d’attaque. Ils le sont.
19h55 : La team est rassemblée, jamais 5 personnes n’ont eu autant hâte de se faire séquestrer.
19h59 : L’expérience est sur le point de commencer mais avant un prérequis : des menottes deux par deux aux pieds pour un groupe et aux poignées pour l’autre. Alors qu’on pensait pouvoir rentrer, on nous bande les yeux (chaînes et foulards, je crois entendre des doutes quant à la chasteté de l’événement).
20h00 : L’escape game commence, un premier constat pratique s’impose : être attaché par les pieds, c’est vachement plus chiant que par les mains.
20h10 : Chacun essaye de justifier son absence de résultat à sa manière. « Mais c’est dingue, en primaire j’ai gagné le Kangourous des mathématiques, je devrais y arriver avec ce code ! »
20h15 : Alors que tous ont l’air à bloc, je ne me sens pas très inspirée ; je tente la technique du « je retourne beaucoup de choses en me grattant la tête et en ayant l’air concentré»
20h20 : Finalement nos investigations commencent à porter leurs fruits : nous avons des clefs, reste à comprendre ce qu’elles ouvrent.
20h35 : Le casse-tête n’est pas simple et certains d’entre nous commencent à douter de notre réussite. Heureusement Camille, motivée par une forte envie d’aller aux toilettes, continue à chercher d’arrache-pied.
20h40 : Les clefs que nous possédions depuis 20 minutes ouvraient en fait nos menottes. Nous sommes heureux de ne pas avoir eu à nous scier le pied. Surtout que nous n’avions ni scie ni couteau suisse.
20h50 : Un gong nous annonce que nous sommes à 10 minutes de la fin. Il semble que le stress nous donne le déclic nécessaire. Tout va vite, on me crie des informations dans les oreilles et on se postillonne dessus en parlant fort. Tout à coup, victoire ! Nous finissons par trouver la solution.
20h54 : Nous sortons haletants et heureux d’avoir relevé le défi in extremis. En discutant avec les organisateurs, nous apprenons que des trois niveaux que compte cet escape game, nous avons réussi le plus facile. Ou le « moins difficile » comme saura diplomatiquement le formuler notre geôlier.
21h30 : Sur le chemin du retour un consensus : Qu’on nous remette des chaînes et qu’on nous jette dans un cachot, on adore.
Alors que j’arrive à la porte de mon appartement, je glisse ma main dans mon sac sans trouver ma clef… Let’s the escape game start again.
(Plus d’infos sur le site de Gamescape)