Il y a quelques jours, Mme Taubira a refusé de chanter l’hymne national, lors de la journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage. Choqués, voir outrés, de nombreux membres de l’opposition ont appelé la Garde des Sceaux à la démission. En guise de réponse, l’actuelle ministre de la Justice, qui n’en est plus à son premier coup d’éclat, s’est fendu d’un communiqué sur son compte Facebook dans lequel elle compare l’hymne national à un « karaoké d’estrade ». Cette polémique, qui ressemble plus à une altercation de collège qu’à une discussion entre élus de la République, met en lumière la difficulté qu’ont les Français et leurs représentants à saisir la portée du mot « patriotisme » au XXIe siècle.
Patriotisme et estime de soi, un paradoxe bien français