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C’est la rentrée ciné, voici les coups de cœur de Cécile

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Et sinon, votre année cinématographique, ça se passe comment ?

 

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© DR

 

Aaaah, l’odeur des cahiers neufs si chère à nos cœurs. Les stylos qui s’effacent par magie, les gommes parfumées, les taille-crayons en forme de citrouille… Pour la majorité d’entre vous, c’est la rentrée ! Donc le moment de prendre vos bonnes résolutions ciné de l’année – non, janvier n’a pas le monopole des objectifs ambitieux. Je vous propose trois coups de cœur que je vous conseille absolument et trois films qu’il me tarde de voir avant la fin de l’année.

A voir très très rapidement

Tous genres confondus, c’est LE film de l’année à mes yeux. Ne vous fiez pas aux critiques qui parlent d’un Virgin Suicides turc et courez apprécier Mustang pour ce qu’il est : un bijou de cinéma. Deniz Gamze Ergüven filme avec une tendresse infinie le quotidien de cinq sœurs qui bascule le jour où elles sont aperçues en train de jouer dans l’eau avec des garçons de leur âge. Leur oncle décide alors de reprendre les choses en main en les privant de liberté. Et tandis que des barrières – physiques et intellectuelles – sont érigées autour du foyer, elles font front et tentent de résister coûte que coûte. Sans télévision, sans téléphone, retirées de l’école et avec le mariage avec un inconnu comme seule porte de sortie, elles se battent et on est ému par leur solidarité, leur complicité, leur soif de liberté. Les jeunes actrices crèvent l’écran et nous interpellent sans détour sur des injustices auxquelles on paraît se résigner trop facilement.

On a souvent lu qu’Audiard méritait la Palme d’or pour certains de ses précédents films. Quelle jubilation pourtant de le voir obtenir le Graal pour Dheepan. En suivant le parcours de cette fausse famille qui tente de comprendre les codes de la société française pour s’intégrer, on est effrayé par l’hermétisme de cette dernière. On se fait tout petit sur son siège, scotché par l’humanité et la dignité de ces gens qui se heurtent à nos pires fêlures. Et en cette période de manipulation des peurs collectives, on sort de ce film la tête remplie d’interrogations et les convictions bousculées.

Sorti en toute discrétion, Victoria, filmé pratiquement en temps réel, sublime l’atmosphère nocturne de Berlin dès le premier plan qui nous présente Victoria dans un fameux club berlinois enfumé. On découvre une âme un peu perdue dont le rêve d’une carrière de pianiste professionnelle a été contrarié par des professeurs de conservatoire. En rentrant chez elle, elle rencontre Sonne et ses amis, de jeunes Berlinois de l’Est qui zonent. Inexorablement, la nuit tourne au drame et pourtant, on ne décolle pas les yeux de l’écran tant on est pris par le rythme singulier et la découverte d’un Berlin insoupçonné.

Ça a l’air bien bien bien

Sélectionné au dernier Festival de Cannes, le dernier Sorrentino fait déjà parler de lui. Et pour cause ! Réalisateur prodige, casting trois étoiles – le formidable Michael Caine qui s’extirpe de sa bromance avec Nolan, Harvey Keitel et Rachel Weisz – et thème universel : que faire face à la vieillesse ? Fred et Mick, deux vieux amis octogénaires, s’efforcent de répondre à cette question ensemble et croyez-moi,  il ne fait nul doute que Youth fera bientôt l’objet d’un article.

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© DR

Je l’avoue, j’ai hâte de voir la réponse de Ridley Scott à Christopher Nolan. Car c’est bien comme ça que je perçois Seul sur Mars, qui débarque sur nos écrans quasiment un an après Interstellar – dont je me remets à peine. Est-ce que le réalisateur cherche à nous prouver qu’il n’y a pas besoin d’un scénario à la limite de l’intelligible pour faire un film extraordinaire ? Que ce n’est pas la peine d’aller à l’autre bout de l’Univers pour cela alors que Mars est (relativement) plus près et fait l’affaire ? Quoi qu’il en soit, l’idée de retrouver Matt Damon et sa bouille de bon père de famille américain aux côtés de Jessica Chastain (qui décidément a du mal à quitter le costume de cosmonaute) dans ce film ambitieux m’émoustille au plus haut point.

Enfin, il sort au cinéma aujourd’hui également, Life d’Anton Corbijn. Honnêtement, c’est autant par curiosité pour l’évolution du jeu de Robert Pattinson que pour découvrir une face méconnue du géant Dean (si ça existe véritablement). J’essaierai d’entrer dans la salle sans trop de préjugés – pas facile, hein ?

Vous pouvez également cliquer sur ce lien si vous désirez lire l’article de Antony sur Réalité le dernier film de Quentin Dupieux.

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