Leonarda, la Kosovare de 15 ans …
Les histoires, affaires et autres aventures politico-romancées ne cessent de sortir du chapeau de la classe politique. La dernière en date ne fait que discréditer un peu plus le peu de considération qu’éprouvent encore les pays qui voient dans la France un modèle. Les « affaires » prenaient jusqu’à alors des noms de ministres, d’hommes d’affaires ou de mutinationales ; aujourd’hui des noms de jeunes filles kosovares…
Jamais une expulsion de Roms n’avait autant fait couler d’encre ni occuper le 19h-20h30 des 65 millions de français, alors pourquoi Léonarda? Elle a certainement compris mieux que personne comment fonctionnait l’appareil médiatique. Un simple message posté sur les réseaux sociaux a suffi à rameuter toute la presse nationale, avide d’informations faciles et non subversives. On ne peut que déplorer l’attrait des journalistes pour une affaire qui n’en est pas une, la loi ayant été purement et simplement respectée par les autorités françaises (oui, ça arrive). J’invite nos lecteurs à soumettre aux médias une liste de sujets dont ils pourraient parler et dans lesquels les atteintes à la loi sont quotidiennes. D’autres arguent que la sortie de l’école n’est pas un endroit d’où on expulse les enfants. Fort heureusement pour elle, Leonarda ne faisait pas l’école buissionnière ce jour-là. On rappellera au passage les 100 jours de classe qu’elle a manqués depuis le 1er janvier 2013. Il faut croire que les quelques lycéens boutonneux présents lors de la manifestation Place de la Bastille ont loupé cet épisode.
Il est ensuite déplorable de voir l’attitude que notre Président adopte face à cette situation qui n’en est pas une. Le semblant de négociation par journaux télés interposés n’est qu’une hérésie. On ne négocie pas avec les terroristes mais on peut négocier avec une jeune kosovare de 15 ans. Aqmi en prend pour son grade. Là où il aurait pu se montrer ferme et faire taire toute polémique, il a préféré emprunter des chemins de traverse où ses adversaires politiques se plaisent à le tacler. Refuser le retour de toute la famille de Leonarda aurait été une marque de fermeté et d’application de la loi. Accepter le retour de cette dernière sans sa famille est indigne : au fait du prince vient s’ajouter la violation des conventions internationales sur la protection de l’enfant. Mais dans quel but?
Ceux qui y voient un boulevard pour le Front national et l’UMP aux prochaines municipales n’ont qu’à moitié raison. Cette histoire ne fait que mettre en avant la personnalité du Ministre de l’Intérieur et redonner une tribune au Front de Gauche presque oublié. Comment peut-on accorder du crédit à des associations internationalistes, jeunistes et progressistes qui font fi de toutes les lois de la République en acceptant ouvertement l’immigration incontrôlée de familles non-françaises dont la seule légitimité est de se voir appliquer la CEDH?
Chers françaises, chers français, vous saurez qu’en politique tous les moyens sont bons pour ne pas se faire oublier. Ces lycéens n’ont fait que répondre à l’appel d’associations d’extrême-gauche censées appuyer le discours d’un franc-maçon atlantiste qui ne cherche qu’à s’opposer à un discours auquel il adhère. A quelle fin? Continuer de se faire inviter sur les plateaux télé. De plus, le soi-disant cohu-bohu au sein du Parti socialiste n’est finalement orchestré qu’aux fins de mettre la lumière sur un Ministre de l’Intérieur présidentiable capable d’empêcher un candidat de droite de remporter trop facilement la prochaine élection présidentielle.
Entre temps, le pouvoir d’achat n’augmente pas, Leonarda reste au Kosovo, et les politiques continuent la mauvaise saga hollywoodienne qu’est la classe politique française. Au moins, vous n’aurez pas pris le temps de vous forger une opinion susceptible de désapprouver cette dernière par les urnes.