Unai Emery une nouvelle fois a été vilipendé par la horde sanguinaire du corporatisme français relayée par certains journalistes. Un quotidien bien connu confirme une fois de plus son copinage avec les instances « franchouillarde » d’entraineurs ou de joueurs. Ainsi, on ne compte plus les Unes mettant en cause l’autoritarisme d’Emery après l’affaire Ben Arfa en n’hésitant pas à développer des contres vérités honteuses. Puis une semaine plus tard s’en prenant au manque d’autorité après une réunion houleuse mais qui s’est avérée en vérité parfaitement constructive.
L’Equipe n’est pas à une approximation près et montre une fois de plus son copinage coupable.
Le France du football est-elle xénophobe?
Mais le football franco-français ne veut pas de nouveautés, de réformes… et de ce nouveau coach qui chamboule ce petit monde étriqué. Quand on se rappelle le blanc-seing qu’avait Laurent Blanc après 3 échecs en quart de finale, on ne laisse même pas 3 mois à Emery.
Guy Roux, symbole de ce manque d’ouverture d’esprit déclarait le 4 octobre dernier sur le plateau de l’Equipe du soir « Je constate que maintenant, il n’y a plus vraiment de secret dans le vestiaire ou dans la vie des clubs. Quand il y a une réunion entre l’entraîneur et des joueurs, rien ne devrait sortir. Maintenant, il y a tout qui sort et ça fait des débats. Il y a du désordre… Un grand club comme ça n’a pas beaucoup de rigueur. Il y en avait plus à l’époque de Laurent Blanc. Il avait pourtant l’air cool. » Ce mépris envers l’étranger s’il était transposé à une dimension politique serait proche de la discrimination et de la xénophobie. Le décalage est tout de même savoureux.
Une forme de xénophobie de Laurent Blanc à Marcelo Bielsa?
De plus, le traitement tout bonnement inacceptable envers les coachs étrangers n’est pas nouveau voire omniprésent et infatigable. Par exemple, le cas Ancelotti qui avait été sommé de s’expliquer sur le fond de jeu de son équipe sur Canal+ comme s’il s’agissait d’un vulgaire entraineur de seconde zone. Et l’avenir lui a donné raison avec une Champions League avec le Real Madrid et une nomination par la suite au Bayern Munich, excusez-le du peu ! On peut aussi citer l’agressivité disproportionnée contre le travail de Leonardo Jardim qui a été contraint de faire sans ses meilleurs joueurs (Falcao, James Rodriguez) après un changement de stratégie du club et est allé jusqu’en quart de finale en s’inclinant de peu contre la Juventus de Turin. Il a aussi qualifié chaque année son club pour des compétitions européennes en finissant sur le podium à chaque fois. Un bilan qui pourrait faire pâlir beaucoup de membres du corporatisme français.
Et le meilleur pour la fin, Marcelo Bielsa qui est adulé par le monde entier comme le « professeur du foot ». Il a fait même resurgir la passion sur la Cannebière là où il n’avait que désespoir. Evidemment, après son départ la morosité a repris ses droits. Pourtant, que n’avons-nous pas entendu sur le passage de Bielsa sur son jeu trop offensif pour notre frileuse ligue 1.
Pour finir, notre idyllique football français, surtout selon les médias et le corporatisme français, excelle dans la xénophobie qui n’a plus droit au chapitre dans la société à savoir critiquer des gens pour ce qu’ils sont et non ce qu’ils font.
Article concocté par Charles CARON